Le timbre du mois
Le Parc national naturel de la Cueva de los Guácharos, créé en 1960, est le plus ancien des 51 parcs nationaux de Colombie. Il est situé au sud du pays, dans les départements de Huila et de Caqueta, sur la face ouest de la cordillère orientale des Andes colombiennes. C’est une vaste zone karstique. Le Parc, comme son nom l’indique, abrite des guacharos, un oiseau cavernicole qui se guide dans les grottes par écholocation.
Compte-rendu d’activité 2019
Louis Renouard président du Spéléo-club de Paris
Les sorties
12 au 24 février – Expédition au Laos à Vang Vieng
Nous avons poursuivi l’exploration des grands réseaux souterrains étudiés depuis une vingtaine d’années. Exploration, topographie, découverte de prolongements dans les cavités en cours d’exploration. 500 mètres de nouvelles galeries ont été découvertes et topographiées. Voir le compte-rendu complet
18-19 mai – Week-end en Bourgogne
Initiation à la spéléologie verticale avec descente dans les puits de la Rochotte, une des entrées du réseau de Francheville, et visite de Combe Miaille, autre cavité du secteur.
Juin – Journée à Caumont
Visite de la rivière souterraine et participation aux travaux de désobstruction menés par nos collègues spéléologues normands.
Découverte des carrières souterraines et des cavités naturelles pour les nouveaux membres.
4-11 août – Camp en Lozère
Camp en interclub avec des spéléologues ardéchois. Visite de classiques régionales (grotte de la Clujade) et de la grotte de Malaval.
12-13 octobre – 29e Rencontre d’Octobre
Participation à l’organisation de la 29e Rencontre d’Octobre à Queyssac-les-Vignes (Corrèze). Réunion de spéléologie scientifique.
20 octobre – Trou du Diable Val-d’Oise
Initiation à la spéléo verticale dans le plus profond gouffre d’île de France. Voir le compte-rendu
27 octobre – 3 novembre – Camp en Lozère
Camp en Lozère sur le causse des Bondons en interclub avec des spéléologues franciliens. Visites de classiques : grotte de Malaval, grotte de Baume-Layrou. Nous avons effectué dans la rivière souterraine de Malaval des travaux de désobstruction et de topographie, et escalade en vue de découvrir de nouveaux prolongements à la cavité. Voir le compte-rendu
Autres
- Nous avons tenu des conférences mensuelles avec divers intervenants traitant de sujets se rapportant au monde souterrain.
- Le site Internet du Spéléo-club de Paris a été remis à jour par les soins de Mathilde Ressier.
Pour 2020
Pour 2020, nous prévoyons une nouvelle expédition au Laos en février-mars, la poursuite des explorations dans la grotte de Malaval et des week-ends réguliers dans les karsts français.
Le Karst et ses assecs
En France il arrive que des cours d’eau s’assèchent à certains moments de l’année. Ces rivières intermittentes ne sont pas des phénomènes très exceptionnels car plus d’un quart du réseau hydrographique français en est affecté.
L’Albarine, un affluent de l’Ain, long de 59,4 km, en est un exemple. Cette rivière prend sa source à Brénot, au sud de Nantua, à 950 m d’altitude, traverse Hauteville-Lompnes (prononcer « lonne ») et quitte le plateau karstique vers les gorges de l’Albarine en passant par la belle cascade de la Charabotte, haute de 115 m. Dans l’aval son lit est situé au-dessus de la nappe alluviale et, lorsque les pluies sont insuffisantes, l’eau disparaît dans les sédiments et le cours s’assèche.
Thibaut Dary, directeur de recherche à l’Institut de recherche des sciences et techniques pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), lui-même spéléo, s’est intéressé aux périodes d’« assecs » non seulement de cette petite rivière, mais aussi des nombreux cours d’eau français, notamment ceux du pourtour méditerranéen des bassins de la Garonne ou de la basse Loire. La nature n’est pas la seule cause de ces assèchements. Ils sont également modifiés par le réchauffement climatique et aggravés par les besoins des industriels et des agriculteurs, avec leurs pompages d’eau pour l’irrigation. En outre le phénomène affecte la vie végétale et les animaux, dont les gammares, cousins hypogés de nos Niphargus cavernicoles.
D’après Sciences et Avenir, juin 2019.
L’art et les grottes
Pierre-Louis de La Rive (1753-1817) est un peintre suisse, né à Genève, qui est à l’origine de l’école genevoise du paysage. On le considère comme l’« inventeur » du paysage alpin. Comme de très nombreux artistes européens du XVIIIe et XIXe siècles, il s’est rendu à Tivoli, ville du Latium, à l’est de Rome. Les cascades et les grottes de Tivoli ont été beaucoup représentées.
La Grotte de Neptune à Tivoli de Pierre Louis de La Rive est une huile sur toile de 90 x 112 cm qui se trouve vraisemblablement au Musée d’art et d’histoire de Genève.
Rédacteur : Jacques CHABERT
Avec l’aide précieuse de Jean TAISNE, Daniel et Jasmine TEYSSIER et la collaboration de Eynard DE CRÉCY, Gilles THOMAS, Mathilde RESSIER (site web), Louis RENOUARD