Week-end du 11-12 décembre 2021
Participants : Carlos (SCP), Jérôme (SCP), Mabrouk (SCP), Nathalie (SCP), Pascalette (SCP), Philippe (SCP), Benjamin (APARS), Richard (APARS)
Compte-rendu par : Benjamin, Nathalie, Jérôme
Clichés : Philippe
L’organisation de la sortie (par Nathalie)
La sortie a commencé par… l’organisation de la sortie ! Entant un membre du CAF, je n’étais pas au courant de l’offre spéléologie, et j’ignorais l’existence du Club. La sortie partagée sur le site du CAF m’a permis de : 1) faire la première sortie spéléo (Caumont) ; 2) faire connaissance avec Louis qui m’a intégrée dans le groupe de conversation du Club.
Par ces fameuses conversations, et grâce à la disponibilité et bienveillance de Philippe, j’ai appris que la sortie aux Chalands était organisée sur un week-end de Décembre.
Points forts :
- Organisation parfaite du week-end : réservation du gîte, transport, matériel… et des courses/repas partagés (!)
- Disponibilité du matériel (baudrier, cordes, éclairage …) à partager avec les débutants (grande différence avec les sorties CAF ou même pour la découverte faut soit louer, soit acheter le matériel et chacun se débrouille comme il peut (…).
- Communication active entre les membres du Club
- Un bon accueil des nouveaux : Louis m’a expliqué le fonctionnement du Club et m’a mise en relation avec les membres, Philippe a pris le temps pour m’expliquer la nature de la sortie aux Chalands, l’organisation et le matériel personnel nécessaire pour le week-end.
Axes d’amélioration :
- Sans la sortie partagée sur le site du CAF, je n’aurais jamais appris l’existence de l’offre spéléologie : proposer plus de sorties d’initiés visibles pour les membres du CAF afin de fidéliser les intéressés serait bien.
- Création d’un « Welcome Kit » pour les nouveaux arrivants : avec la présentation du Club, des activités, du matériel nécessaire, etc. en format digital.
<h2>La visite réseau des Chalands</h2>
Journée de samedi : visite des Chalands vers l’aval (entrée par le Puits des Petites Chailles) – (par Jérôme)
Les effectifs se renouvelant, il s’agit du premier week-end spéléo pour deux nouveaux, Nathalie et Jérôme, accompagnés de Philippe, Mabrouk, Pascalette, Carlos ainsi que Benjamin et Richard, de l’APARS.
Après avoir affronté les embrouillages et retards qui vont avec, le groupe se retrouve au gite tard le vendredi soir : rapide repas et briefing suivit d’une bonne nuit bien nécessaire vu de ce qui nous attend le lendemain.
Après 15-20 minutes de route, les bons souvenirs de Philippe permettent de trouver directement le puits d’accès, à quelques centaines de mètres de la route. A 9h30, on s’enfonce un à un dans la cavité : un P8 artificiel prolongé par plusieurs échelles, certes amarrées mais, peu stables, et qui nécessitent de garder la corde comme sécurité. Finalement, la corde de 37 m ne sera pas de trop. 1ère surprise, nous ne sommes pas seuls : une belle colonie de chauves-souris hiberne et nous faisons attention à ne pas les déranger.
S’en suivent 4 kms de galeries, peu techniques, aux volumes et concrétions impressionnants, mais aussi avec plusieurs secteurs très aquatiques : on se mouille bien jusqu’au nombril pour les plus petits du groupe ; au début, moult imagination, contournement le long de la rive par quelques pas d’escalade pour le pas se mouiller … Et puis, au 3ème passage : plouf ! …
Après la marche aquatique dans le collecteur, la (bien nommée) galerie des Phallus (aux stalagmites évocatrices) amène aux grands volumes concrétionnés ; le sol est vallonné et argileux : en s’observant, on aurait dit des gamins qui font du toboggan dans la glaise … le plus dur étant le remonter lesdits toboggans !
La pause déjeuner se fera finalement dans la galerie des Conifères, aux côtés de nombreuses mini-stalagmites d’argile donnant l’image d’une maquette de paysage.
La suite, connue de personne du groupe, commence par un mauvais laminoir humide, long à passer. Il était déjà 15h et la décision est prise de rentrer : il n’était pas possible de faire passer 2 fois 8 personnes, mouillées, sans des temps d’attente trop longs et avec tout le chemin à faire en sens inverse.
Le groupe se scinde alors en deux : Philippe, Mabrouk, Nathalie et Richard feront de la photo. Les autres prennent le chemin du retour. Sur le chemin, le second groupe à l’idée d’aller explorer la galerie de l’Anniversaire. Après avoir laissé les kits à l’entrée, comme indication de leur présence, ils vont découvrir cette galerie, topo en main. Le groupe franchit d’abord un ressaut de 4-5 m avec une corde fixe en place, puis un escalier taillé dans la glaise et enfin une chatière qui demande de se retourner avec une petite désescalade facile, mais à l’aveugle ; s’ensuit des galeries diverses.
L’heure avançant, il faut rentrer un peu avant d’avoir atteint le bout de la galerie, se remouiller (et en profiter pour nettoyer le matériel), remonter les échelles sans s’emmêler dans le fractio (oups !) et surtout affronter la nuit et ses -1°C…. Glaglas, vite traverser le champ et rejoindre les voitures !
Le groupe qui a fait des photos sortira 1/2h plus tard à 20h00.
Journée de dimanche : visite des Chalands vers l’amont
(entrée Puits du Deujeau) par Benjamin
Après une courte nuit, nous sommes quatre à réitérer la descente sous terre.
Philippe nous conduit Pascale, Richard et moi-même à l’entrée qui se situe tout proche de la route, derrière un bosquet. Nous descendons par un tubage en béton.
Oubliées les imposantes galeries de la veille, ici c’est intimiste. Nous commençons par visiter l’affluent qui part direction nord-nord-est au profil assez esthétique puis reprenons en direction du siphon Amont.
La progression est aisée. Nous avançons parfois à même la rivière, parfois les pieds au sec dans le méandre qu’elle a creusé. Le niveau d’eau est finalement moins élevé qu’on l’imaginait et la voûte mouillante n’est qu’une formalité. Les dimensions se réduisent au fur et à mesure qu’on approche de notre objectif. Le siphon atteint nous repérons sur la photo un shunt pour accéder au siphon suivant. Nous empruntons un conduit argileux dont la texture est si plaisante que nous improvisons une session spa. On se brosse et se rince les uns les autres. Les couleurs des combis réapparaissent sous les jets d’eau et nous entamons le retour.
Seul évènement qui vient entacher cette sortie, mon téléphone décédé par noyade dans un bidon étanche qui ne l’était malheureusement pas.
Un très bon esprit de l’équipe et on garde bien le moral même quand on se retrouve jusqu’aux épaules dans l’eau froide
Nataly
Super découverte de la cavité : longue marche dans l’eau, parfois on grimpe les montagnes de la boue, mais la vue… La vue vaut le coup ! On avance rapidement, souvent en se séparant en petits groupes, l’ambiance est cool ! toujours quelqu’un à côté avec qui on peut discuter, à qui demander un coup de main, avec qui rigoler et admirer les paysages. Très bon esprit de l’équipe et on garde bien le moral même quand on se retrouve jusqu’aux épaules dans l’eau froide.
Points forts :
- L’endroit est juste magique, à couper le souffle !
- Philippe connaît déjà l’endroit, on trouve rapidement l’accès, on avance vite et on n’a pas peur de se perdre.
- Les « expérimentés » sont toujours là pour expliquer les règles de comportement (pour ne pas déranger les chauves-souris), aider en prodiguant des conseils (où marcher, comment utiliser le matériel, où regarder…) ; Philippe propose aux débutants de marcher devant le groupe pour admirer les profils de volume dans son état naturel avec l’eau (encore) claire et sans lumières qui sautent sur les murs. Une expérience folle !
- Encore un point fort pour le Club pour l’organisation : un pique-nique très bon et nourrissant, merci aux organisateurs pour le menu et les courses !
- Merci Philippe pour les photos sublimes !
Axes d’amélioration :
- Peut-être prévoir un petit cours de rappel des techniques de corde aux débutants (même ceux qui ont assisté aux formations du Club avant) avant la descente pour ne pas ralentir le groupe pendant l’activité. (… et par Benjamin)
- Il ne faut pas emporter de bidons qui fuient sans les marquer visiblement et en avertir l’équipe.
La fin du week-end (par Nathalie)
La séparation des groupes pour la deuxième sortie (dimanche matin) a été bien faite. Les débutants ne se sont pas sentis obligés d’y aller si la sortie du samedi leurs a paru un peu trop éprouvante (mon cas notamment). Les tâches ménagères et du nettoyage du matériel spéléo ont été rapidement partagées entre les personnes qui sont restées au gîte.
Axes d’amélioration :
Prévoir à protéger mieux les voitures de la boue, et/ou prévoir le temps supplémentaire au départ pour nettoyer les voitures tous ensemble comme on nettoyait le gîte et le matériel.