Sortie spéléo avec 2 fois plus de femmes que d’hommes, c’est inédit ! Etonnant ? Mais non car l’argile n’est-elle pas l’un soin de beauté reconnue ? … Et là, nous avons été servis au-delà de nos espérances 🤪😱 !
Participants : Philippe, Catherine, Pascalette, Rafi, Safia et Sara
Vendredi 24 mai : Départ de Paris en début d’après-midi et arrivée dans un gite sympathique sur les bords de la Dordogne, à la sortie du village de Mézels. Préparation du matériel spéléo.
Samedi 25 mai : Nous avons RDV à Miers avec Mickael du CEC (Clan des Explorateurs des Cavernes) à 8h30. Nous cheminons ensuite en voiture sur le plateau de Gramat à travers des chemins plus ou moins carrossables. L’entrée artificielle du réseau des Pertes des Ayrals, le puits Nobel, se trouve au milieu d’un champ de pâture pour des vaches. Ce nouvel accès permet d’arriver directement au cœur du réseau.
Un P15 permet de rejoindre la base du réseau. La cavité est toute équipée, échelles, barreaux, vires, cordes à nœuds et cordes en place pour les petites verticales. Un câble a été installé au-dessus de gours profond et on le franchit à la manière d’un pont de singe. Le début de cette partie du réseau présente de discrètes aiguilles de gypse, spécificité incroyable de cette cavité. Il faut 1h00 pour rejoindre la galerie du Grand Chenal à 600 m de l’entrée ; c’est le point de départ de la galerie des Excentriques.
La galerie du Grand Chenal : vaste et haute, la galerie rejoint l’actif à 1 km après le passage de deux confortables laminoirs, respectivement 115 et 35 mètres. Elle est surtout intéressante par ses plafonds parés de mosaïques que l’on peut observer à mi-parcours. L’actif se trouve à 2h00 de l’entrée.
Nous suivons la rivière souterraine qui prélude d’une sortie aquatique. Moment d’inattention, nous avons pris la mauvaise direction, remontant vers l’amont du réseau … qu’à cela ne tienne, nous déjeunons au “Bivouac de l’Iguane”, un espace digne d’un camping quatre étoiles !
De retour sur nos pas, nous retrouvons le bon départ vers l’aval actif du réseau. Nous le quittons ensuite au lieu-dit « la Grimpette » et nous nous retrouvons dans de grandes galeries argileuses. Nous traversons une galerie haute nommée Châtelet-les Halles, le dépaysement n’est donc pas total ! …
L’argile omniprésente dans la cavité ; comme il a beaucoup plu ces derniers temps, celle-ci colle à nos baudriers ; çà mouille dans les gours les plus profonds et si vous glissez au passage d’un bassin, bain de boue garanti 😱 ! Nous entrons officiellement dans la phase aquatique en traversant des bassins avec un niveau d’eau parfois jusqu’à la taille : au programme baignades plus ou moins intentionnelles et glissades. Bonus, la semelle de chaussure de Philippe s’est largement décollée et il va terminer sa sortie un pied à l’air ! Cette longue étape de 2h00, parfois éprouvante, en valait largement la peine. Nous arrivons à la salle des Coulées Blanches : un véritable monument. La clarté de l’eau des gours qui se trouvent à leur base est saisissante. Notre retour semble étonnamment plus rapide.
La galerie des excentriques : elle se développe sur 180 m environ et ne présente aucune difficulté si ce n’est de l’argile présente partout. Nous explorons la tant attendue et sublime galerie avec un nombre considérable d’arrêts : tout autour de nous, un foisonnement d’excentriques immaculées, partant du plafond, des parois, parfois au milieu de stalagmites ou stalactites s’offre à nos lumières. Des concrétions aussi surprenantes que magnifiques ! … Photo shooting, mais certains s’impatientent ! Aussi l’autonomie des batteries questionne et il faut songer à regagner la surface ; avec toute cette boue, il est devenu difficile de distinguer son matériel … les poignées de certains ne répondent plus !
Dimanche 26 mai : Après un copieux petit-déjeuner, gros nettoyage de son matériel glaiseux ++ dans la Dordogne. Rangement du gite, déjeuner et départ vers la grotte de la Combe Cullier près du cimetière de Lacave.
C’est une petite grotte, parfaite pour débutants ou enfants, car il y a tout : draperie, gours, stalagmites et stalactites, chatière, ramping, cordes à nœuds, de quoi se mouiller jusqu’aux genoux, bref, de la spéléo 🤩 !
Philippe, Safia et Rafi partent devant et commencent la traversée des gours remplis d’eau. Pascalette, Sara et Catherine optent pour un ramping et chatière afin d’éviter de se mouiller. Tous se rejoignent plus loin. Escalade avec une corde à nœuds sur place pour explorer une autre galerie parallèle.
On se change, puis les adieux 😢 et c’est le retour vers Paris 😢😢😢 ! Merci à tous pour l’ambiance très sympathique de ce week-end spéléo-glaise dans le Lot 🤩.
Compte-rendu rédigé par Catherine et Safia le 26 mai 2024 – Photos Catherine et Philippe avec l’assistance de tous